mardi 16 février 2016

Jardin Majorelle

Jardin Majorelle :


J'ai visité ce jardin en Mars 2015.


Créé en 1931, ce jardin botanique porte le nom de son fondateur, l'artiste français Jacques Majorelle.



En 1980, il a été acheté par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. 



Aujourd'hui, il appartient à la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.





On disait que YSL était amoureux de Marrakech.


YSL avait compris la valeur et le potentiel des couleurs, de l'art, seulement à Marrakech.


"Un jardin impressionniste" déclara Majorelle.


Pierre Bergé a dit que c'est "lorsqu'il découvrit le Maroc, qu'il comprit que son propre chromatisme était celui des zelliges et des zouacs, des djellabas et des burnous."


C'est la colonne commémorative ramenée de Tanger pour honorer la mémoire de YSL.


La beauté de ce jardin est à couper le souffle...


Ce bleu là, ce bleu outremer est à présent un bleu Majorelle. Il porte le nom de l'artiste qui l'a créé. En choisissant cette couleur, Jacques Majorelle voulait réchauffer l'atmosphère de sa villa et de son jardin en lui donnant une touche de vivacité.


Des plantes, des cactus, des palmiers, des fougères ainsi que des bambous viennent d'Océanie, d'Afrique ou encore d'Amérique Latine.


Le jardin Majorelle est l'un des jardins islamiques les plus remarquables.


"Depuis de nobreuses années, je trouve dans le jardin Majorelle une source inépuisable d'inspiration et j'ai souvent rêvé à ses couleurs qui sont uniques" dixit YSL.


Aujourd'hui, ce jardin est visité par plus de 600 000 personnes par an et représente un site touristique des plus connus à Marrakech.

dimanche 14 février 2016

La Prise de Constantinople : aujourd'hui ?

Prise de Constantinople


Le musée panoramique qui nous renseigne sur la prise de Constantinople a une place symbolique, puisqu’il se situe à l’endroit même où le Sultan Mehmet II et son armée ont entrepris la prise de Constantinople. Construit en 2007, il reconstitue fidèlement les événements du  29 mai 1453, date de la victoire glorieuse de l’armée ottomane face à l’enterrement de Constantinople. Cette date marqua la chute de Byzance et la naissance d’Istanbul. En effet, l’Etat turc mise énormément sur sa richesse historique et sur son infrastructure, à la fois fortifiée et ensorcelante, afin de développer le tourisme culturel. D’ailleurs, sur la place Mehmet Fatih qui regroupe le palais Topkapi, le musée Aya Sofia et la mosquée bleue, nous avons rencontré des touristes de toutes les nationalités : des chinois, français, allemands, espagnols…

La visite fut riche en émotions. A peine le seuil de la salle franchi, nous fîmes éblouis par la reconstitution réalistes des différentes étapes de la bataille qui nous plongea dans un autre monde. Les différents éléments de la scène sont peints sur les murs qui se prolongent tout autour de la coupole. La composition de cette œuvre grandeur nature, laissait voir au premier plan une armée ottomane mobilisée et déployée sur tout l’espace, alors que les soldats byzantins sont relégués en arrière plan. Cette représentation ne laissait pas de place au doute, les jeux étaient faits, les soldats byzantins portaient sur leurs visages les traces de la défaite imminente.




Le musée a été pensé de manière à permettre aux visiteurs de se projeter dans les faits, en lui fournissant outre la fresque gigantesque, des éléments palpables tels que des canons qui étaient une artillerie très développée à l’époque, ou des haches, des épées, des arcs et des flèches. 



Sur son cheval blanc décoré d’un harnais orné d’émeraudes, le sultan Mehmet II est vêtu somptueusement d’une cape, rouge vif, décorée de filaments d’or, accompagnée d’une épée dorée incrustée de pierres précieuses. Quelle opulence ! 



Le portrait du sultan Mehmet II el Fatih se devine dans le ciel du musée, puisqu’on a pu distinguer dans les nuages les traits de son visage surplombants la scène. Cette image céleste du Sultan nous a rappelé l’inscription qu’on a déjà vue au palais Topkapi « l’ombre du Sultan est comme l’ombre de Dieu », se prenait-il pour le représentant de Dieu sur Terre ?  




À toutes ces émotions qui se bousculent, s’ajoutent en sourdine une musique entrainante et dynamique, des bruits de pas de chevaux, des hennissements, des coups de canons et d’obus… qui renforcent le vivant de la scène.


La basilique Sainte-Sophie

La basilique Sainte-Sophie

La basilique Sainte-Sophie d’Istanbul date de l’époque byzantine. Elle fut  un lieu de culte chrétien du temps de Byzance et un lieu de culte musulman après la conquête de Constantinople. La présence des symboles religieux chrétiens et musulmans coexistent pour créer une atmosphère de tolérance et de paix. Une grande mosaïque ornés d’ors, représentant Jésus se trouve à l’entrée de basilique, en haut de la porte principale.



Alors que les noms des califes, Hassine et Hussein, Abou Bakr, Omar, Osman et Ali, descendants directs du prophète, ainsi que le prophète lui-même et Dieu sont inscrits en or sur les médianes et les diagonales de la basilique. Leur taille et leur emplacement attiraient l’attention !


Notre surprise fut grande lorsqu’on aperçut plus loin, entre le nom de Dieu et du prophète une représentation de Jésus. La position de ces trois éléments nous interpelle et nous pousse à la réflexion. Pour quelle raison, les ottomans ont gardé et mis en valeur les figures du christianisme au lieu de les détruire ?


Etait-ce parce les musulmans, reconnaissent Jésus comme l’un des prophètes monothéistes qu’ils décidèrent de ne pas se séparer de son image, ou bien parce qu’ils désiraient garder ces œuvres comme une richesse historique ?

Mais voici une autre explication : après la prise de Constantinople, le sultan Mehmet voulant transformer en toute vitesse la basilique en mosquée, il ordonna de couvrir les mosaïques avec du plâtre. Bien loin de les détruire et de les effacer à jamais, le plâtre contribua à conserver et à protéger les mosaïques. 

samedi 13 février 2016

Cheesecake aux Oreos


Comment réaliser LE VRAI Cheesecake aux Oreos?


1) Pour la couche de brisures de biscuits :  
Il faut écraser les oreos (le biscuit sans la crème blanche qui se trouve à l'intérieur), et rajouter du beurre. Bien mélanger et bien étaler au fond du moule.


2) Pour la préparation crémeuse :  
Dans un grand bol, mettre la crème blanche ou la garniture qui se trouvait à l'intérieur des oreos, le sucre, le fromage à la crème et enfin les œufs. Mélangez de façon à ce que vous obtenez un mélange homogène ! Une fois que tout a été fait, vous pouvez le cuire pendant environ 45min ou jusqu'à ce qu'il soit compact. Ensuite, mettez le gâteau au réfrigérateur pendant minimum 3/4 heures.

3) Pour la décoration : 
J'ai fait le choix de tout recouvrir de crème chantilly. Ici, à vous de décider ! Laissez libre cours à votre imagination et n'oubliez pas de décorer avec plus d'oreos ;) 

PS : C'était moelleux et croustillant à la fois...


Dégustez !

Oreo Cheesecake


How to make THE PERFECT Oreo Cheesecake?



1) The cookie-crumb base :
First of all, you need to crush the oreos (the biscuit without its dip), then add some butter. Mix well and press firmly on the bottom of the springform pan.


 2) The cream-cheese filling :  
In a large bol, add the oreo dip, the sugar, the cream cheese and finally the eggs. Mix on medium speed until everything is well combined ! Once everything has been done, you can bake it for 45min or until center is almost set. Moreover, refrigerate the cake for AT LEAST 3/4 hours.

3) The decoration : 
I wanted to cover the whole cake with whipped cream. You can decide by yourself ! Imagine an authentic decoration and don't forget to add more oreos ;) 

PS : It was soft and crispy at the same time...


Enjoy !


La Marmite de Plaute

La Marmite


 La Marmite ou Aulularia est une pièce de théâtre de Plaute (254-184 av. J-C.), un auteur comique latin. Cette pièce a fortement inspiré Molière dans l'Avare : on parle alors d'un hypotexte.



Au voleur ! 

TEXTE LATIN :

EUCLIO

Perii, interii, occidi ! Quo curram ? Quo non curram ? Tene, tene ! Quem ? Quis ? Nescio, nil video, caecus eo atque equidem quo eam aut ubi sim aut qui sim, nequeo cum animo certum investigare. Obsecro vos ego, mi auxilio, oro, obtestor, sitis et hominem demonstretis, quis eam abstulerit ! Quid ais tu ? Tibi credere certum est, nam esse bonum ex vultu cognosco. Quid est ? Quid ridetis ? Novi omnes, scio fures esse hic complures, qui vestitu et creta occultant sese atque sedent quasi sint frugi. Hem, nemo habet horum ? Occidisti. Dic igitur : quis habet ? Nescis ? Heu me miserum ! misere perii. Male perditus, pessime ornatus eo : tantum gemiti et mali maestitiaeque hic dies mi obtulit, famem et pauperiem. Perditissimus ego sum omnium in terra. 

PLAUTE , Aulularia, Acte IV-scène 9 (v 713 – 723)


 TRADUCTION :

EUCLION

Je suis mort ! j’ai péri ! je suis tué ! Où courir ? Où ne pas courir ? Tiens, tiens ! Qui c’est ? Qui ? Je ne sais pas, je ne vois rien, je vais en aveugle et je ne sais même plus où je vais, où je suis et qui je suis. Je ne peux pas chercher avec un esprit tourmenté. Je vous en prie, je vous en supplie, je vous en conjure, venez à mon secours et montrez-moi l’homme qui me l’a volée ! Que dis-tu ? C’est sûr que toi, je te crois, car je sais que tu es bon d’après ton visage. Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi riez-vous ? Je vous connais tous. Je sais qu’il y a ici plus d’un voleur, qui se cachent sous leur vêtement blanc et qui sont assis comme s’ils étaient d’honnêtes gens. Eh bien ! Aucun d’eux ne l’a ? Tu m’as achevé. Dis-moi donc : qui est-ce qui l’a ? Tu ne sais pas ? Hélas ! Malheureux que je suis ! Malheureux, je suis mort ! Je suis perdu, je suis dans une situation catastrophique. Ce jour de pleurs, de malheur et de tristesse ne m’a apporté que faim et pauvreté. Je suis le plus éprouvé de tous sur la terre.


Où est le comique dans cet extrait?

Au théâtre, on trouve cinq formes de comiques.
Dans cet extrait, on reconnaît ces cinq dernières facilement :

Le comique de répétition: Ici, l'effet comique est suscité par la répétition de mêmes mots, les mêmes gestes ou la même situation.
Dans cet extrait, Euclion se lamente sur son sort et n'arrête pas de répéter les mêmes expressions. L'être humain ne pourra pas résister à cet effet comique : il finira par éclater de rire au bout de la cinquième ou sixième fois.

Le comique de gestes: Ici, le comique se base sur les grimaces, les chutes, les mimiques ainsi que les coups.
Dans ce extrait, Euclion n'en peut plus. Il veut à tout prix récupérer son argent ! Que fait-il ? Il le cherche alors dans les affaires des spectateurs, les supplie de dénoncer le coupable, leur prend même leur argent.
Il enquête auprès des spectateurs, ce qui est très amusant puisque nous faisons partie de l'histoire. Un effet de surprise est donc créé. Lors d'un spectacle, nous, spectateurs "ne sommes pas là" et quand Euclion quitte la scène pour nous rejoindre est un geste inattendu et authentique.

Le comique de langage: Ici, le comique réside dans les jeux de mots, le figures de styles, les fautes de prononciation(accents étrangers, bégaiements...), les doubles sens...
N'importe qui peut se faire voler à n'importe quel moment dans sa vie.
Dans ce extrait, Euclion use de mots et d'expressions d'un degrés très élevé. Il nous confie qu'il est anéanti, qu'il est mort, il ne sait plus qui il est ! Mais pourquoi donc? Parce qu'on lui a dérobé son argent : un acte qui peut arriver à tout le monde dans une vie sans pour autant en perdre la raison.

Le comique de situation: Ici, le comique repose généralement sur des situations paradoxales, des quiproquos, des malentendus...
Dans ce extrait, Euclion ne sait plus quoi faire, il a "l'esprit tourmenté". Il a tellement peur pour son argent qu'il en devient fou, il perd la raison ! Ceci est très amusant pour les spectateurs puisque cela reflète un défaut que tous les êtres humains cherchent à dissimuler : l'avarice.

Le comique de caractère: Ici, certains personnages incarnent un type jusqu'à la caricature.
Dans ce extrait, Euclion n'aime que son argent : il est possédé par une idée fixe, une monomanie qui le rend ridicule par son excès. Il personnifie son argent, qui est la source de son bonheur. Sans lui, ils n'a plus aucune raison de vivre.